Annoncée en même temps que la ligne T1, son tracé fut maintes fois modifié avant d'aboutir au projet final. Dès 2006, le maire de l'époque Jacques Peyrat prévoit de réaliser la ligne 2 dans la foulée de la ligne 1, en utilisant le site propre bus est-ouest alors en construction (les travaux de déviation de réseaux étant alors déjà réalisés, seule la plateforme et l'aménagement des stations était prévus). La ligne 2 devait alors être intégralement en surface, et relier l'aéroport au port en notamment par l'avenue de la Californie, la rue de France, les axes Joffre-Pastorelli vers l'est et Dante-Buffa-Hôtel des Postes vers l'ouest, puis rejoindre le port via la place Garibaldi. Ce projet suscitait déjà de vives réactions, notamment de la part des commerçants, qui craignaient de longs et lourds travaux de voirie à l'image de la ligne 1...
En 2008, suite aux élections municipales et à l'élection de Christian Estrosi à la tête de la mairie, puis à la présidence de la Communaute Urbaine Nice Côte d'Azur (en charge notamment des transports en commun), le projet est radicalement transformé. Il est en effet prévu, du moins dans un premier temps, de faire passer le tramway par la Promenade des Anglais, et d'établir le terminus du T2 sur la Place Masséna, en correspondance avec le T1 (et non plus au Port). Le budget avancé est alors de 450 millions d'euros. L'enquête publique montrera qu'une majorité de niçois est opposée au passage par la Promenade, et que cette ligne desservirait trop peu d'habitants et d'emplois.
Mi-2009, le projet de ligne est-ouest est encore une fois totalement corrigé : dans la foulée de la présentation du Schéma de Transports à l'horizon 2030, le maire annonce que le T2 empruntera finalement le site propre bus (axe Californie-France) jusqu'à l'avenue François Grosso, plongera ensuite en souterrain dans l'hypercentre 3,6 km, puis ressortira en surface au niveau de la Place Arson pour finir son parcours à la Gare de Riquier.
Alors que l'on croyait le tracé du T2 définitif, la Communauté Urbaine annonce le 12 janvier 2011 une nouvelle modification du projet, suite à des « inquiétudes des riverains et des commerçants » : la desserte du quartier de Riquier, et donc le terminus à la Gare TER de Riquier est purement et simplement abandonnée. La ligne 2 effectuera donc son terminus sur la Place Île de Beauté, au Port de Nice. (voir cet article de Nice-Matin)
Pourtant, le maintien de ce tronçon Port - Gare de Riquier (soit environ 1 km) paraît essentiel et pleinement justifié. En effet, il permettrait une interconnexion performante tramway / TER, qui disparaît si la ligne s'arrête au Port, alors même qu'un cadencement au quart d'heure des lignes TER doit être progressivement mis en place. De plus, Riquier est un quartier dense en habitations, en particulier pour le secteur situé à l'Ouest du boulevard de Riquier, mais il possède un potentiel important de densification sur sa partie Est : le passage du T2 aurait permis d'accompagner correctement cette densification, en proposant aux habitants et salariés du quartier un moyen de transport rapide et performant pour rejoindre l'hypercentre, le Nord ou encore l'Ouest de l'agglomération.
Cette décision est d'autant plus contestable que le Schéma de Transports à l'horizon 2030 prévoit clairement le renforcement des connexions entre les différents modes de transports, par la constitution de pôles multimodaux (ce qu'aurait dû devenir la Gare de Riquier). En outre, alors que ce rabotage est justifié par la Communauté Urbaine, entre autres, par la volonté de ne pas impacter la circulation et le stationnement dans le quartier, l'implantation du terminus sur la place Ile-de-Beauté, en surface et apparemment côté Port, risque de fortement perturber les flux de circulation venant du centre-ville et de Villefranche-sur-Mer (intersection voitures / tramway et réduction des voies de circulation sur la place). Une station, même terminus, positionnée sous la voirie, aurait en revanche évité toute interférence avec le trafic automobile, sans interdire de procéder à un réaménagement et un embellissement de la place Île de Beauté.
Le 26 septembre 2011, une réunion publique est organisée au palais Acropolis afin de présenter le projet quasi-définitif de la ligne 2. Il s'agit du même tracé qu'annoncé début 2011, à l'exception de quelques points qui ont fait l'objet de modifications ou qui pourront être modifiés à l'issue de l'enquête publique organisée en novembre 2011.
Suite aux différents sondages réalisés, le principe d'une section souterraine dans l'hypercentre est maintenu. Le T2 plongera donc sous terre juste après la station Grosso. Les stations suivantes - Alsace-Lorraine ; Musiciens (en option) ; Jean Médecin ; Durandy (anciennement Place Wilson) et Garibaldi - seront souterraines. Quant au terminus Île de Beauté, il est finalement apparu que des problèmes de nappes phréatiques rendaient très complexe sa construction en souterrain, dont le principe est par conséquent abandonné.
La ligne 2 sera exploitée en deux branches. Après le tronçon commun Port - Pôle multimodal Saint-Augustin, le tracé bifurquera :
Sur ces deux branches, et hormis le terminus CADAM et la partie située sur la Digue des Français, les deux branches du T2 emprunteront donc les mêmes voies que la ligne 3 Aéroport - Lingostière.
À l'heure actuelle, le système d'alimentation retenu pour la ligne 2 est mixte :
L'enquête publique qui doit se dérouler en octobre et novembre 2011 (dates exactes inconnues pour le moment) devrait permettre de préciser les deux points encore incertains à l'heure actuelle :
Nota :
Cette vidéo a été dévoilée le 26 septembre 2011 lors d'une présentation publique au palais Acropolis. Elle montre les différentes sections de la ligne 2 - souterraines et aériennes - et l'insertion du T2 dans son environnement urbain. Crédits : NCA
À noter que l'Etat versera une subvention de 54,3 millions d'euros, dans le cadre du 2ème appel à projets TCSP organisé par le Ministère de l'Ecologie (Plus de détails dans cet article de Nice-Matin du 10 février 2011). L'Aéroport de Nice devrait également contribuer à hauteur d'environ 10 à 12 millions d'euros.
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